Ma grossesse, mes douces frayeurs

Je partage ici mon expérience, mes doutes, mes craintes et mes joies.

Quand la grossesse n’est pas un long fleuve tranquille, serrons-nous les coudes.

Tout commence par l’attente, dernières règles ? 31 janvier. (Anniversaire de ma maman, facile a retenir).

Puis cette certitude, savoir que l’on porte la vie, c’est sur, seins ultra gonflés, ventre tendu.

J’achète un test  
- " le moins cher s’il vous plait "

Un jeudi matin il fait beau, premières urines, j’attends, rien !!

Rien ne s’affiche … je le jette à la poubelle.

Le soir mon homme voit l’objet dans la corbeille, me questionne…

Deux barres sont affichées, oui mais après 1 h, la lecture est faussée alors…

Vendredi soir, pharmacie
- "un test, le plus performant et fiable s’il vous plait "

Samedi matin, premières urines, j’attend..
je suis enceinte !!

Je me rappel être allé au travail, les mains sur le ventre, avoir appelé ma mère, qui, au simple son de ma voix avait compris !

On a pleuré.

Les jours passent, les nausées s’invitent de bon matin puis le midi et même le soir.

Je décide donc de manger, le ventre plein m’aide à aller mieux.

Je passe du sucré au salé, pourvu que ces nausées disparaissent.

Il y a les soirs où, d’un coup, les nausées laissent place à plus que ça …

Puis il y a ce jour, j’ai dû me dépêcher pour prendre mon bus, une envie pipi et l’horreur, du sang !!

Ni une ni deux une échographie de contrôle… tout va bien, à surveiller, c’est le début on attend.

Les jours passent, les semaines passent et là:
gros saignement.

- « Viens voir je saigne »

- « Mais ne t'inquiètes pas c’est comme la fois d’avant, viens te recoucher »
-« Viens-je te dis »

-« Ah oui… habille toi, on part aux urgences. »

Les 100 pas, l’attente, l’angoisse, les nausées.

Verdict ? rien à signaler rentrez chez vous, si c’est une fausse couche d’ici 48h vous serez fixé.

Les jours passent et à nouveau la panique.

On m’arrête, repos quasi complet, votre placenta est bas avec hématome retro placentaire.

Je me persuade de ne pas me documenter sur le sujet, de rester zen et me détendre.

1ère échographie, tout va bien, placenta en place, faite votre vie madame.

Je me dirige au laboratoire, je dois effectué le test de glucose.

Je choisi mon parfum, citron.

Après deux heures en salle d'attente, des difficultés à uriner dans le petit pot, voici que :

Je rend l'intégralité du liquide sucré que j'ai ingurgité dans les toilettes.

J'ai attendu 1heure avant de l'annoncer au personnel.

Je ne pensais pas que cela avant une conséquence.

Et bien si...

J'y retournerai 15 jours plus tard.

Je choisi le parfum, coca cola.

Cela me portera chance, le test est effectué et tout est parfait.

4 mois, saignements, encore, un contrôle, rien à signaler continuer le repos sans voiture ni grandes sorties…

Génial, je reste dans mon 40 mètres carré, fauteuil déplié, toutes les séries sont regardées, mes films préférés sont appris par cœur.

S’invitent alors les douleurs ligamentaires, celles qui vous clouent au lit tant la douleur est affreuse, et oui jeune fille, tu ne fais plus aucun effort pourtant ton ventre s’arrondit ….

5 mois, échographie, c’est une fille.

Je pleure de joie, tout va bien.

Par prudence je me repose, et puis j’ai tant de douleurs que le marathon attendra.

Les nausées ont disparues.

Elle bouge le matin le midi et le soir, elle dort ? je l’ignore mais je savoure chaque coups.

Je l’aime déjà c’est fou mais c’est puissant.

39 de fièvre, allo docteur, quoi aux urgences ? ok...

Échographie, 39.5 de fièvre, on vous garde.

Résultat : 6 jours d’hospitalisation.

Je rentre chez moi, plus de peur que de mal.

Mon visage se modifie, certains pensent que je me prends des coups tant mon nez et ma bouche ont doublés de volume.

Mon sourire est figé tant mes lèvres sont pulpeuses.

Il y a aussi le masque de grossesse qui s’installe et je ressemble à un petit ourson haha. 

Les mois passent, mes douleurs m’empêchent de marcher plus de 15 min et je sent que mon ventre se durcit peu à peu.

Un appel, madame vos plaquettes sont trop basses, on va envisager l’anesthésie générale.

Panique…

Dernière échographie, mademoiselle est en siège, on va fixer une date de césarienne.

Un soir, tandis que nous regardions la finale de "La France a un incroyable talent", je sens mes jambes très lourdes et mes lombaires douloureuses.

Je perdais les eaux le lendemain matin à 4h30 avec 1 mois d’avance sur mon terme.

Si la vie m’offre un jour la chance de re-porter la vie,

Je m’efforcerai de me détendre, de profiter et être positive, encore plus, toujours plus.

Je suis persuadée que bébé niché au creux du ventre ressent nos émotions.

J’ai fais de mon mieux pour affronter ce tsunami d’émotions et ce bonheur intense.

Je pense toutefois qu’une préparation mentale en amont m’aurai aidé à affronter et accueillir au mieux cette grossesse.

Et vous comment s'est passé la cohabitation avec bébé ? 
Aviez vous des craintes avant d'être enceinte ? 
Grossesse épanouie ou stressante ?