Laisser pleurer bébé ? une fausse bonne idée ?

Je suis une maman ordinaire.
Ma mère a pratiqué le maternage proximal.
Ainsi, j’ai toujours eu pour exemple, cette femme, qui n’a pas eu peur d’accourir au moindre pleur de son enfant.

Je suis devenue maman et j’ai adopté le même réflexe pour ma fille.

J’ai reçu de nombreuses réflexions « laisse la pleurer, elle va prendre de mauvaises habitudes, elle est trop dans tes bras, elle va devenir un enfant roi etc..  »

Je n’ai pas voulu perdre confiance en mes convictions.

Et puis, la parentalité m’a vite passionnée, j'ai dévoré les livres et regardé de nombreuses conférences.
J’ai constaté que mes idées rejoignaient « l’éducation positive et bienveillante »

Des erreurs, j’en commets car personne n’est parfait.
Cet article est fait pour réfléchir ensemble et s’entraider en se donnant des astuces pour puiser en nous la patience nécessaire.
Comprendre l’impact du stress que génère les pleurs chez le bébé.

Pour être honnête, ce fut très dure pour moi certaines nuits.
(La journée elle ne pleurait que très peu)
C’est grâce à mon entourage, que je n’ai pas perdu mon objectif.
J’ai pu parler de mes difficultés à rester dans cette bienveillance.
Mettre des mots m’a aidé, on m’a encouragée et soutenue.
Je n’étais pas seule dans cette démarche et c’est ce qui m’a permis d’y arriver.

Car 

Nous connaissons tous la fatigue.
Nous cherchons donc des solutions pour dormir et être en forme.
Nous sommes prêts à laisser pleurer bébé afin que ce dernier s’endorme seul.
Nous recherchons du temps pour nous.
De l’indépendance.

Plusieurs techniques consistent à laisser pleurer bébé jusqu'à ce qu’il dorme.
Qui n’a jamais entendu parler de 5_10_15 ?du Dr Richard Ferber


 Dans cet article c’est la normalité de ces méthodes qui me peine.
Et si nous réfléchissions ensemble à ce que ces pleurs provoquent chez nos trésors ?

Un bébé qui pleur attend une réponse à son besoin.
Qui n’a jamais entendu « le mien pleure puis s’endort, et, finit par ne plus pleurer les fois suivantes »

Si nous le laissons pleurer, que lui apprenons nous ? 
Que nous ne sommes pas à son écoute.
Que nous ne répondons pas à ses besoins.
Qu’il n’est pas notre priorité.

Il cessera donc de pleurer par résignation et frustration.
Cela renforcera son sentiment d’abandon puis plus tard un manque de confiance.
Un enfant dépend de nous.
Son cerveau ne gère pas ses émotions.
Bébé se met alors en état d’alerte et son stress augmente.



Les premières années sont cruciales pour le développement de l’enfant.
De 0 à 3 ans on se construit.
Bien que nous n’ayons aucun souvenir de cette période, elle est importante pour les années à venir.

La façon dont nous réagissons avec notre bébé s’inscrit dans sa mémoire inconsciente.
Nous ne nous rappelons de rien mais, notre corps et notre cerveau, lui, se souvient de tout.

Dans la vie, nous serons amenés à avoir besoin des autres.

Etre en difficulté nous arrivera a tous.

pourquoi apprendre à notre bébé à se débrouiller seul ?

N’ayons crainte, répondre aux besoins de l’enfant ne créera pas de mauvaises habitudes.
« Les pleurs du bébé déclenchent chez la mère une émotion qui la porte à s’en occuper, ce qui signifie qu’une mère n’est pas faite pour laisser pleurer son bébé, pas plus que celui-ci n’est fait pour être laissé seul à pleurer ».Le Dr Sears.

Il ne deviendra pas pour autant un enfant roi.
Certains confondent répondre au besoin de l’enfant, le choyer et être permissif.

Nous renforçons  simplement notre lien affectif.
Notre enfant aura confiance en Nous.
Lorsqu’il sera en âge de comprendre que la mère et l’enfant ne forment pas qu'une seule et même personne, l’enfant qui a confiance en vous, aura confiance en lui.
Répondre à ses besoins et ne pas le laisser pleurer lui apprend à être réceptif aux autres, être emphatique.

L’enfant n’a pas conscience du temps.
Le laisser pleurer 5 ou 10 min n’a aucune moralité pour lui.
Il sait juste qu’il est seul, qu’il pleure et que rien ne se passe pour l’aider à se sentir mieux.

Lorsque l’entourage prend conscience de l’importance à répondre aux besoins de l’enfant, c’est une chance.
Pour se reposer et passer le relai.
Bébé apprendra que même si sa mère est son parent référent, d’autres personnes sont là pour lui.
Il est aimé, écouté et choyé.
Plus tard, il comprendra que nous pouvons compter les uns sur les autres.

Que le monde est peuplé d’humain et qu’il est bien plus intéressant de vivre ensemble, de s’apporter de l’amour, de l’aide et de la bienveillance.

Cette petite personne a besoin de nous. Soyons là pour elle sans avoir peur d’être trop protectrice ou trop présente. 

Vouloir répondre au pleurs de son bébé est un reflexe.
Pourquoi ce reflexe parental ne serait-il pas bon ?

Un bébé frustré peut devenir colérique, capricieux plus tard.
En effet, l’enfant va redoubler d’efforts pour attirer l’attention du parent.
Et si les "caprices", "colères", n’étaient qu’une réponse à nos agissements ?
Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau, Ne pleure plus bébé, Jouvence



Et si plus tard ce patron d’entreprise tyrannique,
Cette infirmière au manque de patience,
Cette maîtresse qui crie
Cette femme ou cet homme qui ne maîtrise pas ses émotions et s’emporte pour rien,
Cette maman qui tape son enfant qui a fait une « bêtise »,
Ce père qui rabaisse son petit,
Cet élève qui est trop dissipé,
La boulangère qui ne sourit pas,
Le facteur qui ne dit pas bonjour,
Certaines dépressions,
Cet homme qui s’oppresse d’un rien,
Venait de notre enfance ??

Et si notre rôle était d’accompagner son enfant ? 
Etre un guide, doux et bienveillant.
Construire des bases sur le fondement de la confiance et d’un duo parent/enfant de qualité ?
le porter, le garder contre soi lorsqu'il pleure, de jour comme de nuit.
Demander l'aide de la famille, amis pour passer le relai, lorsque notre fatigue se fait sentir.
Constater combien bébé est apaisé à nos cotés.

Certains sujets son délicats à traiter.
Nous cherchons le meilleur pour notre enfant, j'espère qu'au travers de ces mots, certains se sentiront moins seuls.
Peut être alors, que si les doutes s'installent, cela permettra de reprendre confiance.
Ne pas perdre de vue son but, ni ses convictions par la pression de l'entourage.


Il ne s’agit pas de culpabiliser ni de donner des leçons.
Ce n’est pas facile, mais ça en vaut la peine.



Le chemin est long pour faire changer les choses. 
Dans cet article c’est la normalité de ces méthodes qui me peine.

Nous vivons dans un monde de guerre, de méfiance, de violence.
Diminuer les pleurs pour gagner en sérénité.

Et si la paix commençait au sein du foyer ?


Qu’en pensez vous ? hâte de vous lire en commentaires.



Mes lectures sur le sujet :
-      Les Vrais Besoins de votre bébé, Bernadette Lavollay (auteur)
-      Ne pleure plus bébé ! (Jouvence, 2008)de Claude-Suzanne Didierjean-Jouveau  (Auteur)
-      Au cœur des émotions de l’enfant, isabelle Filliozat (auteur)  
-     être parents la nuit aussi, la lèche ligue    
Vidéo :
-      #LMDM Faut-il laisser pleurer bébé ? La Maison des Maternelles 

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